Photo de Marcelle CHALLÉAT

Marcelle CHALLÉAT

née BOLEVY
décédée le 9 novembre 2025 à l'âge de 104 ans
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Marcelle CHALLÉAT
née BOLEVY
décédée le 9 novembre 2025 à l'âge de 104 ans

Message de la famille

Chère famille, chers amis,

C’est avec une grande tristesse que nous vous annonçons le décès de Marcelle CHALLÉAT survenu le dimanche 09 novembre 2025 à Château-Arnoux-Saint-Auban.

Nous vous invitons à utiliser cet espace pour laisser vos condoléances, partager des photos souvenirs, une anecdote ou exprimer vos pensées à travers des poèmes ou des textes. Cet endroit est un lieu d'expression dédié à honorer la mémoire de Marcelle CHALLÉAT.

Un service de plantation d’arbre hommage est disponible ici.

Cérémonie religieuse

mardi 18 novembre 2025 à 11h00
Église Saint Christophe de Saint-Christophe-en-Oisans
38520 Saint-Christophe-en-Oisans

Déroulé des obsèques

1Cérémonie religieuse

Le mardi 18 novembre 2025 à 11h00

2Inhumation

Le mardi 18 novembre 2025 à 12h00

Rendez hommage à Mme CHALLÉAT

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Marcelle CHALLÉAT 1921 - 2025 Marie Agnès Aujourd’hui, c’est un jour difficile car je dois te dire au revoir alors que je t’aimais tant. Les années passent, je me disais que j'avais une marraine exceptionnelle, gentille, toujours attentionnée. Quelle tristesse pour moi, tu me manqueras énormément, je ne t'oublierai jamais. Au revoir Marraine. Lucas Morel Devant ce douloureux coup du sort, je suis à la fois triste et décontenancée. Je voudrais vous apporter un peu de réconfort, mais, aujourd’hui les mots me manquent. Anaïs Henri Toutes mes pensées affectueuses à vous, qui m’avez fait aimer les mathématiques. Votre gentillesse, votre pédagogie envers nous restera gravé comme un précieux souvenir de mon enfance. Vous avez marqué ma vie bien au-delà de la salle de classe. Reposez en paix.
Les témoignages déposés pour de Mme CHALLÉAT sont précieux. Vous pouvez désormais les réunir dans un Livre hommage, vous permettant de garder une trace durable de tout les souvenirs et le soutien reçus.
Témoignage aux proches
30 hommages
4 accompagnés de fleurs
  • Il y a 1 jour
    Félicie Challéat

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  • Il y a 1 jour
    Félicie Challéat

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  • Il y a 1 jour
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  • Il y a 1 jour
    Félicie Challéat

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  • Il y a 1 mois
    Félicie Challéat

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  • Il y a 1 mois
    Félicie Challéat

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  • Il y a 1 mois
    Bernard

    31 mai 1921 : L écho infernal de l'hécatombe qui vient de s'achever obsède
    encore les survivants . Les mutilés de guerre que l'on rencontre fréquemment dans
    les rues, des villes et villages de France sont l'incarnation grimaçante, le reproche
    spectrale des victimes envers ceux dont la mort n'a pas voulu, les soldats
    rescapés , qui s'efforcent d'oublier.
    C'est en cette année 1921 que naît à Tarare une petite Félicie Marcelle Bolevy
    Enfant d'après guerre de cette génération nouvelle , promesse d'un monde de paix
    que l'on veut croire définitif : Félicie , fille d'Antonin et d'Emma : mes grands
    Parents .
    Après la démobilisation , Antonin a dû par nécessité reprendre le petit commerce
    de vins de son père , négoce qu'il pratiquera avec talent bien que son goût
    personnel l'eut plutôt incliné aux métiers du livre , typographie et reliure qu'il
    envisageait comme un art. Par défaut sa vie sera entourée de livres et aussi
    d'appareils photographiques son autre passion. Emma sa femme est le pur produit
    de l'école de ta troisième République. Enfant d'ouvriers elle va aussi loin que
    l'assignation sociale le permet à l'époque en obtenant avec brio son brevet
    supérieur, sorte de continuation du certificat d'étude , degré ultime de la formation
    que dispense l'école primaire , le seul enseignement qu'elle connaîtra.
    La jeune Félicie, le goût de l'époque lui préfère son second prénom Marcelle
    prétendument plus moderne , est élevée dans l'esprit de ces valeurs; elle apprend
    vite à lire et vite est convaincue de la puissance de l’écrit, car la lecture , ce don
    magique nouvellement acquis , lui fait parcourir L’immensité du temps et de
    l'espace : du nord Canadien avec jack London aux jardins d'Hamilcar en
    compagnie de Flaubert . « C'était à Mégara fauboufg de Carthage » six mots
    seulement pour abolir 14 siècles et lui faire , le bref temps de les lire , traverser la
    méditerranée... L’enfant est fascinée par ce prodige .
    Viendra ensuite de façon progressive l'entrée périlleuse dans le labyrinthe des
    sentiments adolescents , avec Stendal et sa Chartreuse de Parme elle rencontrera
    son premier amour et restera fidèle à Fabrice del Dongo jusqu'à ce que 90 ans
    plus tard, ses yeux trahissent sont désir de lire et que l'extrême vieillesse consume
    sa pensée.
    Enfant douée , elle vit l'école comme un monde accueillant , première du Canton
    au concourt organisé par l'enseignement primaire , l'école est faite pour elle ; elle
    y est facilement heureuse.
    Après le certificat d'étude elle est reçue sans difficulté au Lycée Saint Just de
    Lyon , à deux pas des antiques ruines , vestige de cette civilisation latine , toile de
    fond des humanités de l'époque.
    Le passage à l'Université, corollaire de cette enfance studieuse , elle le doit à ses
    parents qui ont accepté les sacrifices qu'exigent de longues études. Antonin
    souhaite pour cette fille qu'il aurait aimé garçon , une véritable indépendance ;
    aux lettres dites pures Latin et Grec que privilégie alors l'Université , il
    recommandera plutôt l'étude de l'anglais , dont il ne sait rien mais dont il pressent
    une pratique plus facilement monnayable que celle du théâtre d'Eschyle .
    Las en ses temps redevenus funestes : nous sommes en 1939 , Benito Mussolini
    revisite lui aussi le passé romain mais ce n'est pas pour exalter la poésie de
    Virgile, quand à son ami Hitler , si il à des vues de son coté sur l'Angleterre c'est
    pour se réserver l'exclusivité du tourisme outre-manche . Ainsi privée d'Albion
    Félicie apprendra donc l'Anglais comme la trace écrite d'une civilisation disparue ;
    elle se passionnera pour la philologie et les subtilités de la littérature
    Elisabéthaine , Elisabeth N''1 car la 2 n'est encore qu'ambulancière dans l'armée
    britannique , confessant avec une pointe de snobisme préférer les vers de
    Christopher Marlow à ceux de l'éternel William , se risquant à L’orée du XVll siècle
    en rédigeant un mémoire sur « l'amour et le mariage au temps de la Reine Anne" ;
    mais comme ses parents , ne désespérant pas contre toute logique de voir un
    jour la défaite des forces de l'axe , elle s'inquiète de ne pouvoir être comprise à
    l'oral lorsque l'Angleterre sera redevenue accessible . Dans cette langue dont elle
    ne sait que mal prononcer les mots , Christopher muet depuis 400 ans ne peut rien
    pour elle.
    Ainsi , c'est d'abord par nécessité qu'elle rencontrera Anne Flyer la lectrice
    d'anglais de l'Université qui deviendra au fil du temps son amie. Anne est juive son
    fiancé aussi , natif de Vilnus il a cru trouver refuge en France , nos frères Hitlériens
    ayant entrepris avec une obstination méthodique d'exterminer tous les habitants
    du Ghetto . Pour ces deux là , l'échappatoire Lyonnaise n'est qu'un sursis car le
    régime de Vichy ne constitue pas une assurance vie.
    Félicie et ses parents hébergeront les deux réfugiés et les aideront à se procurer
    des papiers . Cela ne fera pas d'eux des héros mais c'est quand même tout à fait
    suffisant pour finir sa vie à Auschwitz ou plus sommairement contre un mur, à la
    sauvette.
    C'est dans ce contexte qu’apparaît Louis Challéat , Alias commandant Berthier
    chargé d'unifier les maquis du Rhône et de la Loire, ce jeune officier de carrière
    bien que d'origine Lyonnaise connaît peu la région de Tarare, on l'a renseigné d'un
    contact possible Place Courtille la maison d'Antonin et d'Emma...
    Le mariage de Louis et de Félicie aura lieu en 1945 le restaurateur de Tarare
    surnommé je ne sais pourquoi «  Le Marquis » devra faire de la magie avec les
    cartes d'alimentation pour célébrer dignement l'événement , car la France est loin
    d'avoir retrouvé sa prospérité. La liesse des jours libres est endeuillée de
    découvertes macabres que les nouvelles filtrées de l'époque avaient tues
    Auradour sur Glane , l'innombrable cortège d'autre exécutions criminelles et enfin
    la terrifique révélation des camps d'extermination .
    Félicie obtiendra sa licence d'Anglais contre la promesse faite au jury d'un séjour
    linguistique ; promesse tenue mais seulement 40 ans plus tard car pour l’instant
    elle vit conjugalement le hasard des affectations militaires. Le commandant
    Berthier est redevenu le sous lieutenant Challéat , de son coté Maurice Papon à
    retrouvé opportunément la préfectorale poursuivant sa prestigieuse carrière . La
    hiérarchie sociale est sauvée , tout est enfin rentré dans l'ordre !
    Je nais en Avril 1946 à Tarare, Louis Challéat à ldar Roberstein occupe
    l'Allemagne qu'il s'étonne d'avoir vaincue , mission d'une telle importance que le
    colonel lui refuse la permission de voir son fils nouveau né. Olivier naîtra trois ans
    après , Olivier mon frère qui mourra en montagne 26 ans plus tard, foudroyé en
    pleine verticalité d'un paroi austère : destin de ceux qui osent défier les dieux.
    Félicie qui avait avoué à ses parents le désir de vivre des moments historiques
    sera comblée au delà de toutes ses espérances , la providence lui octroiera un rôle
    de figurante certes , mais de premier plan . Après 60 millions de morts d'un
    conflit planétaire, la France plus modestement s'attaquera à la question coloniale ,
    somme toute des guerres plus à sa portée . Ainsi le Lieutenant Challéat

    embarque pour ce qui s'appelait alors l’Indochine , mais le destin ayant revêtu le
    costume d'Ho chi Minh déjoue encore les plans de l'état major . L artillerie du
    lieutenant Challéat ne sauvera pas nos colonies d'extrême orient, le bateau fait
    demi tour à quelques encablures de Marseille, on n'a plus besoins de ses canons :
    Ho Chi Minh à gagné , cependant la République soucieuse de préserver ses fils
    d'une pernicieuse oisiveté , leur fournira presque aussitôt l'occasion de se
    rattraper avec l'impossible mission de pacifier l'Algérie . Pacifier , c'est le terme
    officiel . Le capitaine Challéat accomplit cette tache dans les montagnes des Aurès
    en loyal officier Républicain , mais sans enthousiasme, avec la sensation de lutter
    à contre courant de l'histoire , s'identifiant plus facilement à ces combattants
    démunis dont il fût lui aussi vingt ans passés , qu'a cette partie de la population
    dont sa mission est de défendre l'existence et les intérêts . ll persuade sa femme
    de le rejoindre, malgré l'hostilité de la hiérarchie militaire . Félicie accepte , elle est
    la seule femme du camp . Avec l'aide d'un « appelé » diplômé des beaux arts , le
    second classe Reynier , improvisé maître d'école qui s'occupe des garçons ,
    contre l'avis unanime , elle fonde une école de fille. C'est une école sous la tente
    avec des caisses de munitions d'artillerie transformées en pupitre , on y prépare
    de la chorba et des pâtisseries , on trace des lettres , on compte , on peint des
    paysages à l'aquarelle on sculpte de la glaise , on coud des vêtements «  à la mode
    de Paris »....
    Dans cet espace clos séparé des atrocités du dehors par une mince épaisseur de
    toile on peut vivre pour un temps limité une enfance presque heureuse. Félicie
    n'est dupe , ni de la vanité , ni de l’ambiguïté de sa démarche . Ces petites filles
    à partir de l'adolescence dans ce milieu rural ne seront plus autorisées à sortir. Un
    monde brièvement entrevu se refermera pour longtemps , à jamais pour la majorité
    d'entre elles, et en dépit de toute volonté d'humanité : c'est la guerre, Ies
    atrocités mutuelles cristallisant les haines , l'enseignement ne peut être
    considérés de part et d'autre comme neutre et sans arrière pensée. En ces temps
    amers ou l'innocence de l'action et les meilleurs intentions ne sont crues par
    personne , il ne peut y avoir de pardon pour les gens de bonne volonté... Félicie
    persistera quand même, persuadée que le savoir est le seul antidote à la tyrannie
    et au malheur.
    Elle continuera avec conscience et obstination un travail d'institutrice dans l'école
    de filles de maison carrée banlieue d'Alger où son mari a enfin été muté après
    plusieurs années passées dans les montagnes du sud de Sétif . De tragiques ,
    vaines et ultimes convulsions annoncent la fin de ce monde agonisant sans que
    l'aube nouvelle soit vraiment annonciatrice de jours meilleurs pour ses habitants,
    mais la France se désintéresse brusquement de ces pages sanglantes : ses
    préoccupations ont changées , elle sont pour les militaires celles de la « guerre
    froide " et de la dissuasion nucléaire . Aux obus ont succédé les missiles ,
    l'artilleur Challéat est ainsi muté de nouveau en Allemagne Fédérale , puis à Berlin
    poste avancé du rideau de fer : sentinelle en quelque sorte .
    Année 1963 l'Algérie est indépendante depuis un an , John Kennedy vient d'être
    assassiné , j'apprends sa mort au Lycée français à Berlin où la famille se trouve
    exceptionnellement réunie. Louis Challéat vit sans le savoir ses derniers jours dans
    l'armée ; envoyé une nouvelle fois en Algérie pour organiser en concertation avec
    le FNL au pouvoir , le rapatriement des dernières forces armées françaises encore
    sur place , il y est victime d'un grave accident de voiture qui met fin
    définitivement à sa carrière militaire.
    De retour à Lyon Félicie cherche un emploi ; l'Université a besoin d'une
    bibliothécaire pour sa section lettre , elle n'a pas vraiment le diplôme requis n'est
    pas issue de I'école de chartes , mais la nécessité fait qu'elle est retenue pour un
    contrat d'une année : elle y restera plus de dix . Ce sera pour elle une période
    heureuse parce que elle renoue avec sont goût des livres et de la transmission du
    savoir , et aussi parce-qu'elle est aidée par de très jeunes collègues motivées
    bienveillantes et dynamiques.
    Sa retraite ne signera pas la fin de toute activité ; du temps libre dont elle dispose
    désormais , elle en consacre une partie à ses petits enfants. La mort tragique de
    Sylvestre , mon second fils la détermine à travailler bénévolement pour l'UNAFAN4
    association d'aide aux personnes souffrants de troubles psychiques ; un peu
    comme par le passé en Algérie , son action passe par la cuisine ou malgré son âge
    avancé elle se dépense quasi quotidiennement , persuadée que la confection des
    repas , leur prise en commun et la vaisselle communautaire sont aussi d'essence
    thérapeutique. Comme en Algérie elle ne veut pas distinguer ce qui est considéré
    comme trivial , de l'art , de l'étude ou de la thérapie , et les tables une fois
    débarrassées, le réfectoire devient atelier d'écriture
    2025 Le Lieutenant Colonel Challéat repose depuis plus de trente ans auprès de
    son fils Olivier et de son petit fils Sylvestre dans le cimetière montagnard de Saint
    Christophe en Oisans , Trente années durant lesquelles Félicie à poursuivi sa route
    animée des mêmes convictions qui l'ont déterminée à prendre sa part d'humanité
    en s'impliquant modestement dans ces activités qui l'ont en retour préservés de la solitude.
    Aujourd'hui elle a quitté le monde des vivants qui n'était plus vraiment le sien
    depuis ces dernières années passées chez sa petite fille Mathilde et son mari Fred
    qui l'ont hébergé et se sont occupé d'elle affectueusement jusque 'à l'ultime
    instant de sa mort.
    Elle aura sa vie durant porté les espoirs de son temps , féministe presque à son
    insu , elle a lutté pour l'instruction des jeunes filles , instruction qui lui a toujours
    paru comme le préalable , la condition absolue de l'émancipation sous toutes les
    latitudes , croyant peut être un peu naïvement que le savoir et la raison
    triompheront finalement de la misère et de l'injustice .
    « Vous qui êtes assoiffés de justice , vous êtes le sel de la terre et votre Iumière
    doit briller devant les hommes » affirme l’Évangile de Mathieu .
    Sa lumière ne fut sans doute qu'une faible lueur dans l'épaisseur des ténèbres et
    son éclat n'éblouira pas les hommes. Elle ne fut pas une femme d'engagement
    militant , mais elle eut le soucis de ne pas trahir ses idéaux.
    Sa vie quotidienne à la fois exigeante et faillible laissera le souvenir d'un femme de
    bonne volonté . A ce titre elle a rejoint le peuple des humains , dont on peut dire
    avec Mathieu qu'ils furent le sel de la terre .

  • Il y a 1 mois
    Mathilde

    Je voulais lui rendre hommage pour la remercier, encore, parce que je ne l'ai vraiment pas assez fait ou trop tard.
    La remercier pour tout ce qu'elle m'a donné.
    De ma naissance, période on ne peut plus mouvementée, jusqu'à sa mort, elle a toujours été là pour moi.
    Elle m'a soutenue, portée même parfois, ou alors elle m'a laissée voler de mes propres ailes au risque que je les brûle et c'est sûr que je les ai brûlées bien des fois ! Mais alors, toujours, elle était là pour éteindre les flammes.
    Sa bienveillance, son humanité, sa compréhension du monde, forgés par une expérience de vie et des hommes hors du commun, ont depuis toujours éclairé ma route.
    Elle m'a appris la bonté des hommes.
    A chaque fois que j’hésitais à lui confier une de mes frasque, encore, je me disais « mais elle a vu bien pire !! » et c'était vrai, elle ne s'étonnait de rien et prenait les gens comme ils étaient.
    Elle m'a forgée à la passion des voyages, transmis le goût de la lecture, fait don de la félicité du dessin, initiée à la couture et appris la cuisine à l'ancienne et les plaisirs de la bonne chère !
    C'était une femme extraordinaire qui a eu une vie hors du commun, elle a guidé notre famille d'une main de fer dans toutes les joies et dans toutes les tourmentes, et il y en a eu.
    C'est une page qui se tourne, la page d'une vie mais beaucoup plus en fait. C'était une des dernières empreintes d'une époque révolue, elle a traversé le XXième siècle de part en part et quel XXième siècle !! Et c'est ce témoignage, cette mémoire qui disparaît avec elle.
    On s'y attendait bien-sûr à son départ, ça n'a pas été une surprise et j'étais particulièrement bien placée pour le savoir.
    On l'attendait même et elle surtout plus que les autres
    C'est une délivrance
    Après trente ans d'attente elle rejoint enfin son très cher Louis, son fils et son petit fils....
    Elle n'était plus dans mon cœur la femme forte qui avait tant d’ascendance sur moi, elle était devenue une petite enfant fragile
    J'ai été et je suis encore prise au dépourvu par toute cette émotion qui me submerge
    A ça, je ne m'y attendais pas
    Mais voilà savoir qu'elle allait partir, l'attendre même n'empêche pas la tristesse
    Encore une fois
    Merci mamy

    « Quelque soit la diversité des chemins, les voyageurs arrivent au commun rendez vous. Ils y parviennent tous également fatigués, car ici bas depuis le commencement jusqu'à la fin de la course on ne s'assied pas une seule fois pour se reposer »
    François René de Chateaubriand qui a toujours accompagné ma grand mère et particulièrement dans les moments les plus difficiles.

  • Il y a 1 mois
    Camille

    L'heure de dire au revoir

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    Souvenir de Madame Marcelle CHALLÉAT par Camille
  • Il y a 1 mois
    Danielle Dubois

    Mme Challéat a quitté ce monde après une longue vie. Son chemin a été jalonné d'expériences et d'engagements d'une richesse exceptionnelle.
    La souffrance ne l'a pas épargnée mais elle a toujours choisi le parti de la vie, sans se plaindre, en restant ouverte et à l'écoute du monde et de son entourage. Je pense à sa famille bien sûr, ses petits enfants, elle en parlait avec tellement de tendresse.. Camille, Mathilde, Sébastien, je crois que je vous ai vu grandir !! Son petit fils malade qu'elle a accompagné en s'impliquant concrètement dans des ateliers de cuisine pour partager avec lui et d'autres malades des moments conviviaux qui apportaient la joie et la valorisation des savoir-faire.
    Mme Challéat je l'ai rencontrée d'abord au centre social de Ménival, équipement de son quartier, où elle et son mari se sont investi dans le soutien scolaire. La mort brutale de son cher Louis nous a rempli de tristesse, cette tristesse qu'elle « domptait » en écoutant de la musique en boucle, Jean Sébastien Bach qu'elle affectionnait...
    Elle participait aussi très régulièrement à l'atelier peinture, jamais totalement satisfaite de ses œuvres et pourtant certains de ses tableaux demeurent gravés dans mes yeux...
    Elle a engagé toutes ses forces avec des administrateurs et des bénévoles pour défendre l'importance de l'action du centre social quand celui ci a été confronté à d'importantes difficultés financières.
    Malgré une forte mobilisation, cet équipement a dû fermer mais notre amitié, elle, s'est consolidée. Elle a perduré et s'est élargie à Michel, mon mari.
    Nous nous sommes alors rencontrés très régulièrement avec beaucoup de plaisir chez nous, chez elle autour d'un apéritif (elle aimait bien son petit verre de whisky!) d'un goûter, d'un repas.
    Elle partageait avec nous ses goûts pour la musique, la peinture, son amour de la montagne. Elle racontait sa vie de jeune fille pendant la seconde guerre mondiale, son lien avec la résistance, sa rencontre avec celui qui allait devenir son mari !!!
    Puis son séjour en Algérie, ses déplacement au gré des mutations, son installation définitive à Lyon et son travail à la bibliothèque...
    Au fur et à mesure des années, sa surdité compliquait la communication mais elle restait possible grâce à l'ordinateur et à l'ardoise magique...Ardoise que je conserve précieusement.
    Puis il y a eu la séquence Ehpad, où elle ne pouvait plus s'inscrire dans la vie...Son départ près de Mathilde m'a beaucoup rassuré. Elle chérissait tellement ses petites filles.
    Mme Challéat est pour moi une des plus belles rencontres que j'ai faite dans ma carrière de directrice du centre social. Sa culture, son intelligence et sa pertinence en faisait une personne chaleureuse, lumineuse et combative.
    C'est une grande dame qui vient de nous lâcher, une grande dame avec qui j'ai partagé des valeurs d'humanité qui m'ont construite.
    Félicie est partie mais Félicie reste tellement présente !

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